iles féroé
j'avais vu de la laine féroaise non traitée (et qui sent l'animal) sur le site d'une jolie boutique nantaise
et ça me faisait rêver les îles isolées battues par le vent...
quand j'apprends qu'une amie part randonner en islande avec escale aux îles féroé, je lui demande de me ramener une pelote de laine pour le plaisir
je ne me doutais pas qu'elle reviendrait avec précisément LA laine que j'avais vue
...et dans plus de la moitié des coloris qui existent !!!
je confirme qu'on sent bien l'animal
et j'aime ça
...et en sus: de la laine islandaise
si j'ai bien compris,ça s'appelle une galette ça...
(Le Tricot pour les Nuls p 86 :-)
Une laine venue de si loin, ça mérite que je tente mon premier pulls à torsades cet hiver
mais d'abord en version d'essai pour poupée ...
merci agnès !
Le tricotage aux îles Féroé
Une histoire d'ancêtres, de moutons et de mode
par Slim ALLAGUI (AFP. Oct 2007)
Les
îles Féroé méritent bien leur nom local d'"îles aux moutons". Dans cet
archipel qui compte deux fois plus de ces ruminants que d'habitants,
tricoter est un hobby national et ancestral mais aussi une affaire de
mode. Le
chômage est quasi inexistant dans l'archipel et son taux s'élève à 1,4%
de la population active. Plaidant pour la solidarité entre femmes et
espérant contribuer un tant soit peu au développement de la Jordanie,
elles ont choisi de faire travailler des tricoteuses dans ce pays. Les
Jordaniennes "seront payées presqu'autant" que les Féroïennes, assure
Guörun Rogvadöttir, et "travailleront de la même manière, en groupes,
avec la laine et les modèles", envoyés des îles Féroé.
Si la pêche est désormais l'activité première de la province autonome
du Danemark qui compte 48.000 âmes et 70.000 moutons, les Féroïennes
continuent à beaucoup tricoter car "c'est le hobby national", explique
Solrun Gray, la soixantaine. "Je vais deux à trois fois par semaine à
un club de tricoteuses dans ma rue", explique-t-elle, "pour papoter et
passer du bon temps tout en faisant du crochet".
Dans le passé, chaque hameau, chaque maison même avait son
propre modèle de tricot, servant même à identifier les victimes de
naufrages, selon les historiens.
Aujourd'hui, les créatrices de mode de l'archipel ont pour nom Guörun
Ludvig, Paulina av Steinum, Sirri, Borgny Patursson ou Inga Maria Vang.Elles connaissent un succès
grandissant et leurs produits s'exportent à Copenhague, Tokyo, Milan,
Paris, New York ou Los Angeles. "Elles sont sans nul doute la vitrine
du design vestimentaire de l'archipel qui demeure une niche de luxe",
estime Ari Johannessen, directeur du Conseil féroïen de l'agriculture.
Pour répondre à la demande internationale croissante, notamment au
Japon, et pour réduire leurs coûts de fabrication, Guörun et Guörun
vont étendre leur production en Jordanie. "Le problème est que même si
on a de la laine en abondance dans l'archipel, cela coûte cher de
produire à des prix compétitifs, en raison des salairesélevés et du bas niveau de chômage", explique M.Johannessen.
et bien sûr, compte-rendu de voyage par Agnès :
Mais il faut voir les moutons...
aux Féroé ils sont très multicolores
(ou plutôt, ils se déclinent en 4 couleurs, blanc, gris, marron, noir,
le tout sur un même individus ou sur des moutons différents), et se
confondent avec les rochers sur les pentes bien vertes ;
alors qu'en
Islande ils sont bien plus souvent blancs, ou noirs, parfois bicolores,
mais moins colorés, et on les voit plus dans le paysage.
D'après une
fermière (d'origine française), il y a de plus en plus de béliers
blancs, car la laine blanche se vend mieux (plus facile à teindre ?).
J'ai aussi acheté des pulls en Islande, mais eux sont colorés ; et deux couvertures (une couleurs naturelles et une teinte, assortie à mon tapis), après avoir hésité 1 h entre les deux.
En pièce jointe, le
petit mouton tombé dans un trou et qui serait peut-être mort si je ne
l'y avais pas vu (et qui sera sans doute mort dans quelques mois car
c'est un petit bélier...)
le mouton en question, sain et sauf...